mercredi 23 juin 2010

Jour 3 : Des cendres, des cascades, de la boue, des icebergs...Youpiiiii

Ce matin, petit déjeuner avec vue dégagée sur le volcan, qui fume encore paresseusement, qui dit mieux ? Aujourd'hui, on traverse la zone arrosée de cendres par le volcan, donc, vérification de la météo, de l'état de la route, et la position du nuage de cendres de rigueur. Merci le Eeepc et le wifi...

La journée va être longue et biiiiien remplie ! Nous partons donc tôt, pour avoir le temps de profiter de tout...Effectivement, la route a été deblayée, et même si le ciel est très gris, pas de vent et pas de pluie qui rendraient la route trop glissante pour être praticable, on est ravis !

Arret 1 : Cascade de Seljalandfoss. Un petit chemin caillouteux fait le tour de la cascade et passe derrière, c'est la douche assurée, mais vaut le coup. Et en laissant les touristes derrière dans la prairie, on accède à deux autres cascades supplémentaires auprès desquelles on peut grimper, regarder les oiseaux, et admirer la prairie en contrebas.

C'est LA que j'ai béni ma décision d'avoir finalement acheté des chaussures de randonnée qui tiendraient la route : merci, merci le gore-tex et les semelles antidérapantes ! Sinon, impossible de patauger sur le bord des bassins, les cendres ont formé une sorte de boue noire et glissante qui fait "sshplourf" dès qu'on pose le pied dessus...

Arret 2 : Skogafoss, quelques kilomètres plus loin. Une chute large de 60 m de haut et assez large, qui se deverse dans un bassin étroit. Je me dis qu'on a bien fait de se lever tôt, l'endroit est facilement accessible et il y a un grand parking. Le problème, c'est que je suis une sale peste égoïste, et que j'adore batifoler autour des cascades sans personne. Pas de témoins pour me voir me déchausser et me tremper les orteils comme une gamine. On peut longer le bassin jusqu'au bout, et se faire copieusement arroser. ( Non, me faire arroser par les embruns n'est pas un but en soi, mais ouais, ça pourrait. C'est fou le nombre de fois ou je suis "accidentellement" tombée dans des bassins, ou des fontaines. Merdalors !! )


Un escalier permet de grimper en haut de la falaise, m'enfin, c'est quand meme très très haut. On tente quand même. Jeannine et Mauricette, une siècle et demi à elles deux grimpent allègrement, on va quand même pas rester en bas non ? C'est là qu'on voit les filles qui n'ont pas d'entrainement, elles arrivent à haut de la falaise en ahannant (très) bruyamment. Mais je suis récompensée de mes efforts, et je peux prendre une photo mortellement kistch à ce moment là : le soleil tente une percée sur le bon angle, et me voilé gratifiée d'un siiiioublime arc en ciel sur la cascade ( genre fond d'écran pour gif scintillants avec chatons, licornes, poneys et messages d'amitié éternelle. C'est tellement kitsch que j'en ai presque honte. )

Arret 3 : Dyrholaey – Vik

Changement de paysage, on longe à présent la montagne, et on aperçoit les glaciers au loin. La reserve ornithologique est fermée, mais la plage marécageuse de sable noir et gris et ses curieuses roches basaltiques sont accessibles facilement ( ouais "facilement" normes locales, quand meme). Entre ça, la montagne, et le volcan Katla en fond, on se croirait sur une autre planète. Le vent souffle hyper fort, j'arriverais presque à décoller, par moment ( finalement, sauvée par la densité de mon fessier... ).

Café bien mérité à Vik, et ses plages de sable noir et scintillant. A coté de la station service-café-bar-resto-supermarché de Vik se trouve un atelier de tricot, qui fabrique les fameux pulls islandais à motif jacquard, et des chaussettes spécial pêcheurs, skieurs...Je meurs d'envie de ravoir un des pulls que j'avais étant gamine, et je m'en reprends un dans leur magasin d'usine.

J'apprends donc par ailleurs qu'il a été tricoté par Rakel Birgitsdottir, ce qui est plus sympa que Made In China. Emue par les complaintes de Soeur, qui m'avoué dormir en chaussettes de rando, tant l'hiver austral est rigoureux, je me laisse également tenter par une paire de chaussettes en laine et angora pour elle.

Mais ce n'est pas finiiiii ( loin de la...). Ou l'on s'aperçoit que le Mordor était plus grand qu'on ne le pensait, puisqu'on retraverse de nouveaux déserts de sable noir, puis de champs de lave fondue, étalée en nappes, et recouvertes de lichen gris et verts, seulement interrompus par les nombreuses rivières glaciaires qui rejoignent la mer. Sous la lumière grise qui traverse les nuages et est dispersée par les cendres, l'ensemble est vraiment saisissant et très impressionant.


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