dimanche 22 août 2010

Jour 6 : Arrivée vers le lac Myvatn : Krafla

Bien reposés après notre pause glandouille au bord du lac, et retapés par un bon diner ( pris sur la terrasse, l'assiette sur les genoux et les pieds dans l'herbe, parce que même s'il faisait pas très chaud, c'était dommage de manger dedans, avec une vue pareille), nous remontons vers le nord du pays, direction le lac Myvatn, ou nous passerons deux jours ( deux jours ou nous baignerons dans la félicité, l'eau chaude, et un parfum tenace d'oeuf pourri. Pardon, de soufre).

Comme nous sommes deux fumistes du tourisme ( et qu'on a un peu mal aux fesses aussi), armés de notre carte indiquant l'état des routes, on se concocte un petit programme destiné à nous faire parcourir les 130 km qui nous séparent de notre destination avec le moins de pistes possibles. ( donnez moi une route en terre battue, et je suis contente !). Comme la veille, on ne regrette pas notre entorse au programme, moi qui n'aimais pas les paysages de montagne, j'ai revu mon opinion.

Je n'aurais jamais pensé qu'un endroit aussi minéral puisse présenter autant de couleurs si intense et si différentes. La route redescend petit à petit, mais on sent qu'on arrive, avant d'y arriver...Notre premier arrêt est la zone du volcan Krafla, les champs de lave, le cratère et les solfatares. C'est un des volcans les plus actifs d'Islande et tout près du volcan Leirhnjúkur, la coulée de lave datant de 1984 émet encore des vapeurs. Si on ne les voit pas toujours , je peux vous dire qu'on les sent !

Nous grimpons jusqu'au cratère Viti ( "l'enfer" rien que ça..), et passons près d'une fumerolle qui crache un énorme panache de fumée, tout en faisant un bruit digne d'un avion qui décolle. Dans le cratère, on trouve maintenant un lac d'une couleur turquoise absolument stupéfiante, mais vu les quelques plaques de glace qui sont encore sur le chemin, on se contente de faire un tour sur le pourtour du cratère, en faisant attention ou on met nos petits petons.

Ensuite, votre servante marche avec joie et bonne humeur pendant deux kilomètres sur le sentier qui mène jusqu'au Leirhnjúkur, les solfatares, les mares de boue, et la coulée de lave. Et, là, choc, révélation ! Mais ça pue ! Je me demande franchement comment font les quelques touristes qui sont penchés au dessus des mares de boue. Ils ont laissé leur nez à la consigne ? Moi je dois dire que je ne moisis pas dans le coin, j'ai même les yeux qui piquent. Nous suivons ensuite le sentier qui traverse la coulée de lave. Ce jour ci, il fait très beau, le ciel est dégagé, et le contraste entre la lave d'un noir intense et vibrant et le bleu presque cobalt du ciel est presque irréel ( On m'a demandé si j'avais trafiqué les couleurs de mes photos. Eh ben non !!!!)


( et là, pareil, vous verrez mieux en cliquant dessus...)


Prochain arrêt, dans le soufre et la bonne humeur : Námafjall. Cet endroit fait partie du site de Krafla, et a été utilisé comme mine de soufre pour le compte des rois du Danemark. Dans un paysage qu'on dirait presque sorti de déserts beaucoup plus au sud, un parcours serpente entre solfatares, et petits mares bouillonantes. Et le vent est taquin. Là, j'avoue, je laisse à Chéri le soin de faire les photos, parce que une attaque vicieuse de vent qui me rabat un beau panache de fumée sur le museau me fait fuir. Je bats en retraite aussi vite que je peux le faire à peu près dignement, pour aller me planquer derrière la voiture. Parce qu'honnêtement, vomir devant tout le monde, ça ne le faisait PAS du tout. J'en profite pour faires d'autre photos, pendant que l'homme, mort de rire devant la délicatesse de mon bulbe olfactif, prend tout son temps
pour me rejoindre.

2 commentaires:

Miss Sunalee a dit…

C'est normal qu'on passe du jour 4 au jour 6 ou j'ai pas tout compris ?

La princesse a dit…

J'ai du copier coller sans faire gaffe.
J'ai scindé plusieurs notes en deux, ça faisait trop long, j'ai du déconner à ce moment^^